Dernier rempart et premier relanceur, alisson becker a redéfini le rôle de gardien à Liverpool. Décisif dans les moments clés, il allie réflexes, calme et jeu au pied chirurgical. Des nuits européennes de 2019 à son but historique de 2021, il a marqué l’identité du club. Voici comment son parcours, ses chiffres et son influence expliquent son statut de référence mondiale.
💡 À retenir
- Alisson a remporté la Ligue des champions avec Liverpool en 2019.
- Il est le premier gardien à remporter le prix Yashin en 2019.
- Statistiques sur le nombre d’arrêts par saison.
Présentation d’Alisson Becker
Né le 2 octobre 1992 à Novo Hamburgo, alisson becker s’est imposé comme l’un des gardiens les plus complets de sa génération. Mesurant environ 1,91 m, il combine puissance, coordination et une lecture du jeu qui sécurise une défense positionnée haut. Son style est fait de déplacements courts, d’arrêts main ferme et d’une sérénité communicative.
À Liverpool, il n’est pas seulement un stoppeur. Il dirige la ligne, ajuste les distances, parle constamment à ses défenseurs et initie des contre-attaques grâce à une relance longue tendue vers les couloirs. Son caractère posé et son leadership discret ont rapidement séduit le vestiaire. Les supporters louent sa capacité à rester froid dans le chaos, notamment lors des finales et des fins de match serrées.
Parmi ses faits marquants, on retient son but de la tête contre West Brom en mai 2021, un geste rarissime pour un gardien au plus haut niveau. Cette action témoigne de son sens du timing et de son courage, mais aussi de sa dimension humaine, lui qui l’a dédié à sa famille. Au-delà de l’exploit, elle incarne le poids émotionnel et sportif de ses interventions.
Parcours et carrière
Formé à l’Internacional, alisson becker y apprend les bases d’un jeu au pied sûr et d’un positionnement agressif. Il découvre l’exigence du haut niveau au Brésil, avec une progression constante jusqu’à devenir titulaire. Son passage en Série A brésilienne lui forge une réputation de gardien propre, rarement spectaculaire, souvent juste.
En 2016, la Roma le recrute pour franchir un cap en Europe. Après une première saison d’adaptation, il explose en 2017-2018, porté par une Ligue des champions aboutie et une régularité impressionnante en championnat. Sa capacité à dominer sa surface sur centres et à gagner les duels face à des attaquants rapides attire l’œil de Liverpool, à la recherche d’un gardien apte à soutenir un pressing intense.
Début de carrière au Brésil
À l’Internacional, il gagne plusieurs titres régionaux et affine des gestes clés du poste, comme le “K-Block” en un-contre-un et les relances demi-volée vers l’aile opposée. Les entraîneurs insistent sur sa posture d’attente, jambes actives et mains avancées, qui lui permet de déclencher la parade plus tôt. Ces automatismes, acquis jeune, expliquent sa marge d’avance sur les sorties et les seconds ballons.
Transfert à Liverpool
Arrivé à l’été 2018 pour un montant record à l’époque de plus de 70 M€, alisson becker est immédiatement propulsé titulaire. La greffe prend vite. Ses prises de balle calmes réduisent le volume d’occasions adverses en supprimant les rebonds et les secondes vagues. Son jeu long pour Salah ou Mané oblige les défenses à reculer, libérant des espaces entre les lignes pour le milieu.
Performances avec Liverpool
Dans le système de Jürgen Klopp, le gardien doit défendre 40 mètres dans son dos. Alisson le fait en avançant sa ligne de départ et en lisant très tôt la profondeur. Son secret tient dans le premier pas vers le ballon et la décision rapide de couvrir ou d’attendre. Cette prise d’information constante réduit la taille du but pour l’attaquant, qui doit précipiter son geste.
Sur sa ligne, il excelle sur les frappes mi-hauteur grâce à une technique de plongeon compacte et un bras opposé très actif. En un-contre-un, il ralentit l’attaquant, ferme l’angle et choisit le blocage au sol si le tir est proche, la parade main forte si la balle s’éloigne. Son taux d’arrêts en Premier League oscille régulièrement autour de 70 à 80 %, avec des pics lors des saisons les plus contrôlées.
Saisons remarquables
La saison 2018-2019 est fondatrice. Il signe 21 clean sheets en championnat et remporte le Golden Glove. En Ligue des champions, il tient la baraque lors de la remontada contre Barcelone à Anfield avec des arrêts au bon moment. À Madrid, face à Tottenham, il fige le match par plusieurs parades en seconde période. Résultat, Liverpool soulève la coupe aux grandes oreilles en 2019.
En 2019-2020, malgré une blessure en début de saison, il sécurise la marche vers le titre en Premier League. Sa lecture des ballons en profondeur permet à la ligne défensive de rester haute et d’étrangler les sorties adverses. En 2021, son but à la dernière minute contre West Brom relance la course à la Ligue des champions, preuve de son sens des rendez-vous.
Sur le plan chiffré, ses saisons à haut volume défensif culminent souvent à plus de 100 arrêts en championnat, comme lors d’exercices très exposés. Sur des saisons de domination, il tourne plutôt entre 70 et 90 arrêts, signe d’un collectif qui concède peu d’occasions nettes. Ce contraste montre sa capacité d’adaptation, capable d’être mur porteur comme gestionnaire de la tranquillité.
Exemple tactique utile pour les gardiens amateurs inspirés par alisson becker: travailler la relance sous pression en fixant l’attaquant avant de jouer sur le troisième homme. À l’entraînement, simuler un pressing côté fort et sortir côté faible avec un ballon claqué au sol vers le latéral. Ce geste simple, répété, change le tempo d’un match.
Équipe nationale brésilienne
Avec la Seleção, alisson becker devient titulaire autour de 2016-2017. Son style s’accorde avec une équipe portée vers l’avant. Il offre une sécurité aérienne et une autorité sur les centres, historiques talons d’Achille de certaines sélections brésiliennes. Dans les phases finales, sa gestion émotionnelle calme la défense lors des périodes de turbulence.
Copa América 2019, tournant majeur. Il encaisse un seul but dans le tournoi, sort un penalty décisif lors du quart contre le Paraguay et décroche le gant d’or. Cette campagne scelle son statut international. Aux Coupes du monde 2018 et 2022, il signe plusieurs arrêts clés, notamment sur transitions rapides, et garde le Brésil dans ses matchs lorsque la balance tactique s’équilibre.
Contributions en sélection
Son apport dépasse les parades. Il allonge le bloc par des relances ciblées vers l’ailier opposé, renverse la pression et oblige le pressing adverse à courir à contretemps. En un-contre-un, il temporise suffisamment pour laisser revenir les centraux. Les jeunes gardiens peuvent s’inspirer d’un principe simple répété par ses entraîneurs: scanner avant la prise de balle, puis décider vite. Ce cycle observation-décision-exécution, répété, fait gagner des dixièmes cruciaux.
Palmarès et distinctions
Avec Liverpool, il remporte la Ligue des champions 2019, la Supercoupe d’Europe 2019, la Coupe du monde des clubs 2019, la Premier League 2019-2020, la FA Cup 2022 et plusieurs Coupes de la Ligue. En sélection, il gagne la Copa América 2019. Ces titres situent son influence au plus haut niveau, dans deux contextes de jeu différents.
Sur le plan individuel, il devient le premier lauréat du prix Yashin 2019, récompensant le meilleur gardien du monde. Il reçoit aussi The Best FIFA Men’s Goalkeeper la même année, un Golden Glove en Premier League, et des présences régulières dans les équipes types. Ces distinctions confirment que ses performances ne sont pas que visuelles, elles sont mesurées par des chiffres, des trophées et l’estime de ses pairs.
