La nuque qui tire et une douleur qui grimpe jusqu’au crâne, ça gâche vite la journée. Bonne nouvelle, la majorité des cas se soulagent avec des gestes simples et des traitements ciblés. Ici, on explique pourquoi cette douleur cervicale qui remonte dans la tête survient, comment la reconnaître et surtout comment la calmer. Suivez le guide et trouvez des solutions concrètes pour reprendre le contrôle, sans dramatiser.
💡 À retenir
- Environ 70% des adultes souffriront de douleurs cervicales à un moment de leur vie.
- Les douleurs cervicales peuvent être liées à des problèmes de posture ou de stress.
- Les traitements incluent des exercices, des thérapies manuelles et parfois des médicaments.
Qu’est-ce que la douleur cervicale ?
La douleur cervicale, aussi appelée cervicalgie, correspond à une gêne ou une douleur au niveau du cou. Elle peut être locale ou irradiée vers la tête, les épaules ou le haut du dos. Quand la douleur cervicale qui remonte dans la tête s’installe, on parle souvent de céphalée cervicogénique, une douleur de tête dont l’origine se situe au niveau des structures du cou.
Les muscles et articulations des vertèbres hautes (C1 à C3) partagent des voies nerveuses avec certaines zones du crâne. Un muscle trop tendu ou une petite articulation irritée peut donc “projeter” la douleur vers l’arrière du crâne, la tempe, parfois derrière l’œil. Ce mécanisme explique pourquoi bouger le cou ou rester longtemps devant un écran peut réveiller la douleur.
Définition de la cervicalgie
La cervicalgie désigne toute douleur du cou pouvant s’accompagner de raideur, de maux de tête, de vertiges légers ou d’une sensation de lourdeur. Elle se distingue de la migraine par l’absence d’aura et par une douleur souvent unilatérale, déclenchée ou aggravée par les mouvements du cou ou la palpation de certains points musculaires. Beaucoup de personnes décrivent une tension occipitale qui grimpe vers la tempe ou l’oreille.
Causes des douleurs cervicales qui remontent dans la tête
La douleur cervicale qui remonte dans la tête a souvent une cause mécanique et fonctionnelle. Des muscles comme les sous-occipitaux, le trapèze supérieur ou l’élévateur de la scapula peuvent développer des points de tension qui irradient vers le crâne. Les petites articulations des vertèbres C2-C3 sont fréquemment impliquées, surtout en cas de posture prolongée, de crispation ou de manque de mouvement.
D’autres facteurs interviennent aussi. Un travail sur écran sans pauses, un stress chronique qui crispent la nuque, une ancienne entorse cervicale, une arthrose modérée ou des troubles de l’ATM (mâchoire) peuvent entretenir la douleur. Parfois, une irritation nerveuse ou un disque cervical abîmé peut contribuer aux symptômes, surtout si fourmillements ou douleurs au bras s’y ajoutent.
Facteurs de risque
- Posture statique prolongée devant un ordinateur, tablette ou smartphone
- Stress, anxiété, grincement de dents, respiration haute et superficielle
- Sommeil de mauvaise qualité, oreiller inadapté, couchage trop ferme ou trop mou
- Manque de mouvement ou, à l’inverse, entraînements intenses sans récupération
- Antécédents de coup du lapin, hyperlaxité, sensibilité accrue à la douleur
Diagnostic
Le diagnostic est d’abord clinique. Le professionnel de santé analyse vos symptômes, teste la mobilité du cou et palpe les muscles clés. Des imageries (radio, IRM) ne sont utiles que si des signes d’alerte existent ou si le traitement de première intention échoue. Les signes qui nécessitent un avis médical rapide sont une fièvre, une douleur violente après traumatisme, une faiblesse marquée d’un bras, des troubles neurologiques progressifs, une perte de poids inexpliquée ou une douleur nocturne qui vous réveille systématiquement.
Dans la majorité des cas, le diagnostic de céphalée cervicogénique se fait sur la reproduction de la douleur par certaines postures ou pressions musculaires et sur son amélioration avec des techniques de mobilisation et des exercices ciblés.
Symptômes associés

La douleur cervicale qui remonte dans la tête se manifeste souvent par une douleur occipitale qui s’étend vers la tempe, parfois derrière l’œil, le tout d’un seul côté. La douleur augmente en fin de journée, après du temps sur écran, lors de rotations ou d’extensions du cou, ou encore à la palpation de petits muscles derrière la tête. La nuque paraît raide et sensible, avec parfois des maux de tête pulsatifs modérés sans nausées marquées.
On observe aussi des sensations de vertige léger (instabilité brève), une fatigue oculaire, une gêne à la mâchoire et, plus rarement, des picotements vers l’épaule quand un nerf est irrité. Astuce simple pour s’orienter : si tourner la tête, se redresser ou masser un point de tension change la douleur, l’origine cervicale est probable.
- Témoignage court: “En fin d’après-midi, une bande douloureuse part de ma nuque et grimpe derrière l’œil droit. Me lever, faire 2 minutes d’étirements réduit la douleur.”
- Témoignage court: “Après une nuit sur un nouvel oreiller, raideur intense et douleur vers l’arrière du crâne. Une douche chaude et des auto-massages ont bien aidé.”
Solutions et traitements
Bonne nouvelle, la plupart des épisodes se calment avec une approche progressive et combinée. L’objectif est de diminuer la douleur, de relâcher les muscles sur-sollicités et de renforcer ce qui stabilise la colonne cervicale et les épaules. Évitez l’immobilité totale. Restez actif autant que possible, en dosant l’effort.
Commencez par des gestes simples : chaleur douce 15 minutes, micro-pauses régulières, hydratation, respiration lente, auto-massages et exercices légers. Si la douleur cervicale qui remonte dans la tête persiste au-delà de quelques semaines ou s’aggrave, consultez pour un plan de soin personnalisé.
Traitements médicaux
Selon la situation, votre médecin peut proposer des antalgiques et, sur une courte période, des anti-inflammatoires ou myorelaxants. L’usage doit rester limité pour éviter les effets indésirables. Des infiltrations ciblées ou des blocs nerveux peuvent être envisagés dans des cas résistants. Les triptans, utiles en migraine, ne sont pas la solution typique d’une céphalée d’origine cervicale.
La kinésithérapie joue un rôle central : thérapies manuelles, mobilisations douces, travail des tissus mous, renforcement des fléchisseurs profonds du cou, stabilisation des omoplates, rééducation posturale et éducation au mouvement. Beaucoup de patients constatent une baisse significative des maux de tête après 4 à 6 semaines d’exercices réguliers.
Solutions naturelles
Vous pouvez mettre en place des stratégies efficaces à la maison. Voici des options qui ont fait leurs preuves pour la douleur cervicale qui remonte dans la tête :
- Chaleur ou froid selon la préférence: 10 à 15 minutes, 2 à 3 fois par jour
- Auto-massage des sous-occipitaux avec une balle souple: 1 à 2 minutes par point sensible
- Respiration diaphragmatique 5 minutes, pour relâcher la tension des trapèzes
Exercices simples et concrets :
- Chin tucks (rétroposition du menton): assis, rentrez doucement le menton comme si vous faisiez un double menton. Tenez 5 secondes, relâchez. 10 répétitions, 2 à 3 fois/jour.
- Étirement pectoral dans l’embrasure d’une porte: bras à 90°, avancez le buste jusqu’à sentir un étirement devant l’épaule. 30 secondes, 3 fois de chaque côté.
- Retraction scapulaire: serrez les omoplates vers l’arrière et le bas sans hausser les épaules. 2 séries de 10, quotidiennement.
- Rotation cervicale douce: regardez à droite puis à gauche, amplitude confortable, 10 répétitions par côté.
- Étirement trapèze supérieur: inclinez la tête de côté, maintenez 20 à 30 secondes, 2 fois par côté.
Habitudes qui soulagent :
- Micro-pauses toutes les 30 à 45 minutes: levez-vous, marchez 1 à 2 minutes, bougez la tête et les épaules.
- Réglage du poste: écran à la hauteur des yeux, dos bien soutenu, clavier proche, pieds au sol.
- Sommeil: oreiller de hauteur moyenne qui maintient la nuque alignée, couchage confortable.
- Gestion du stress: cohérence cardiaque 5 minutes, 2 à 3 fois/jour, ou une courte méditation guidée.
Avis d’expert: “Le combo gagnant, c’est bouger souvent, renforcer les muscles profonds du cou et des omoplates, et sécuriser l’environnement de travail. Trois à quatre semaines suffisent souvent pour casser le cycle douleur-tension”, explique un kinésithérapeute spécialisé en rachis.
Prévention des douleurs cervicales
Réduire le risque à long terme passe par des habitudes simples et régulières. On sécurise la posture au quotidien, on dose la charge d’entraînement et on entretient la force et la mobilité de la ceinture scapulaire. Un style de vie actif, une gestion du stress et un sommeil de qualité font une vraie différence sur la douleur cervicale qui remonte dans la tête.
Plan d’action pratique :